L’aménagement du cours Marigny est un échec…Et si le Projet de Ville était aussi un échec ?

Ce constat sans appel fait par les élus de Vincennes + au Conseil Municipal et d’ailleurs partagé par les élus de Vincennes Respire vient d’être très clairement exprimé dans la rubrique Tribune du dernier numéro de Vincennes Info (N° 768 juillet-août 2020) page 49.

Bien que notre Association Défense de la Qualité de Vie à Vincennes n’ait précisément jamais cessé depuis 2016 de dénoncer les graves défauts de ce projet mal conçu sans aucune concertation avec les vincennois c’est évidemment avec satisfaction mais aussi une certaine tristesse que nous enregistrons enfin de telles prises de position de nombreux élus vincennois que nous attendions depuis si longtemps même s’il faut noter que certaines s’étaient déjà ponctuellement manifesté à ce sujet.

Dès 2016 faut-il le rappeler à nouveau nous avions voulu rencontrer l’architecte paysagiste avant le début des travaux et il avait alors été indiqué aux représentants de notre association que tout avait été décidé et que rien ne pouvait être changé. Le projet déjà finalisé fut présenté en réunion de quartier le 18 mai 2016 sans qu’il soit possible d’y apporter la moindre rectification. Avant que l’on arrache les 174 grands arbres en place à cette époque nous avions aussi souhaité rencontrer les agents de l’ONF qui avaient établi un diagnostic de l’état de santé de tous les arbres du cours. Bien que ce diagnostic ait été financé par nos contributions notre demande fut repoussé sans explication.

Dès la fin des travaux de très nombreux vincennois ont d’ailleurs commencé à émettre des protestations et commentaires très sévères (vincennes.fr) sur cet « aménagement » du cours Marigny, sur l’arrachage des arbres, sur la création de cette esplanade parcourue par les courants d’air et à critiquer sévèrement la conception même du nouveau cours Marigny jusqu’à ce que cette possibilité leur soit, comme par hasard retirée sur Vincennes.fr !! Nous avons archivé toutes ces remarques.

On voit aujourd’hui le triste résultat de cette absence de concertation initiale. Ce ne sont certainement pas les ombrières en métal ou les gadgets brumisateurs qui pourront améliorer cette situation. Malheureusement le même constat peut être fait sur d’autres quartiers, jardins, dalles ou espaces vincennois qui font l’objet par ailleurs de nombreuses nuisances et incivilités pour les riverains. On est bien loin des « espaces apaisés » tant vantés dans les documents de la Mairie.

On peut d’ailleurs se demander, comme le font des responsables associatifs si toutes ces nuisances ne proviennent pas d’une certaine conception de l’aménagement des espaces publics décidé de façon unilatérale comme sur le cours Marigny.

Il est très réconfortant de constater qu’à la suite de mobilisations citoyennes de nombreux élus se saisissent enfin de ce problème et notamment de la minéralisation excessive de notre ville. Nous espérons vivement que l’on puisse maintenant essayer, en concertation avec les vincennois de réparer les erreurs commises pour améliorer la qualité de vie des vincennois. Mieux vaut tard que jamais.

Mais il est aussi souhaitable qu’au-delà du cas particulier du cours Marigny les élus se penchent aussi sur de nombreux autres sujets portés par notre association : la politique de l’urbanisme à Vincennes, la mise en emplacements réservés de biens et commerces, la disparition de pavillons au profit d’immeubles, le manque d’arbres, la transparence dans la gestion de notre ville.

En définitive au-delà du cas particulier du cours Marigny on peut légitimement se demander si le Projet de Ville n’est pas lui aussi un échec : des revêtements glissants et souvent sales, des pavés bruyants,

un rétrécissement excessif des voies de circulations entraînant des embouteillages récurrents et une pollution permanente, des carrefours mal conçus gênant la circulation des camions et camionnettes approvisionnant nos magasins, ralentissant la circulation des bus, une minéralisation excessive de notre ville, une conception des espaces publics source de nuisances et d’incivilités pour les riverains, une politique urbaine de destruction progressive des pavillons et d’uniformisation à base d’immeubles modernes inesthétiques, un mobilier urbain inconfortable et particulièrement laid (bancs, luminaires). Alors oui on peut se demander si le Projet de Ville n’est pas un désastre financier et environnemental.

 

 

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